Page:Deherme - Le Pouvoir social des femmes.djvu/63

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ment à l’erreur, au désordre. C’est presque toujours une garantie de bon sens d’être leur adversaire sur quelque question que ce soit. Ce sont, à la fois, les plus agités et les plus tyranniques, les plus incohérents et les plus fanatiques, les plus superstitieux et les moins religieux des hommes. Ils participent aisément aux pires aberrations : féminisme, communisme, antimilitarisme, spiritisme, végétarisme, tous les niais réformismes d’orthographe, d’alimentation, d’habillement, etc. .. Et ils ont une terrible propension théocratique à faire appel aux lois, aux puissances temporelles pour modifier les habitudes et les mœurs sur leur plan du moment. " C’est à la suite de la Réforme, dit M. J. Coquille, que le droit byzantin a supplanté les coutumes presque partout. La manie législative en provient, et la prépondérance des légistes, et la nécessité de volontés étrangères pour le règlement de tous les intérêts, puisque le droit dépend désormais d’une science spéciale, et non plus de la conscience publique manifestée par le témoignage des sages et des prudents. »

Ce n’est pas à dire, on l’entend bien, qu’il n’y ait des huguenots qui vaillent mieux que leur doctrine. J’en connais beaucoup. L’un d’eux m’écrivait un jour : « Je suis un protestant antisectaire qui veut accomplir la réforme de la Réforme et travailler avec vous à construire, sur les ruines du passé, la catholicité de l’avenir. » J’en sais d’autres que notre anarchie, fruit vénéneux de la critique, de la négation et de la destruction, c’est-à-dire la Réforme et la Révolution, épouvante