Page:Deherme - Le Pouvoir social des femmes.djvu/70

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nos matérialistes sont allés jusqu’à mettre la cohue asiatique au-dessus de la société occidentale. L’un d’eux nous cite Lafcadio Hearn, qui lui-même se retranche derrière un certain Kaempfer, lequel aurait dit des Japonais, il y a quelque cent cinquante ans : " Dans la pratique de la vertu, dans la pureté de la vie et le dévouement, ils dépassent de loin les chrétiens. » Eh bien ! qu’on me pardonne ! cela prouve seulement que les niais ne sont pas une création de notre temps comme, à les voir pulluler et si à la mode, on eût pu le supposer. J’en prends à témoin les négociants qui ont eu affaire aux Japonais et qui ont été lésés par leur insigne mauvaise foi et leur improbité, les voyageurs qui ont parcouru le monde et qui ont pu constater ainsi que la véritable industrie nationale du Japon est la prostitution. Ce trafic des femmes se fait dans des conditions abominables. D’ailleurs, l’insensibilité, la cruauté des Japonais sont bien connues. Leur civilisation ? Elle est inférieure à celle des Chinois, qui ne laisse point d’être très inférieure à la nôtre. Car la civilisation ne consiste pas à connaître le maniement d’un canon à tir rapide ou d’une torpille qu’on n’a pas su inventer, — voire même à pouvoir passer les examens de l’Ecole polytechnique. J’ai rencontré des polytechniciens français qui avaient une mentalité et ime moralité de Troglodytes.

Les Japonais sont entrés dans la phase industrielle, mais en barbares qu’ils sont. Leurs usines emploient autant de femmes et d’enfants que d’hommes adultes, et pour un misérable salaire de