Page:Deherme - Le Pouvoir social des femmes.djvu/72

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tion des ancêtres qu’elle cultive. Mais il y manque ce que seul le christianisme enseigne : la pureté et l’amour.

C’est l’état social, et particulièrement la place que la femme y occupe, qui mesure une civilisation. La femme japonaise est un objet d’ignoble trafic, la femme chinoise n’est guère mieux qu’une esclave tant qu’elle n’est pas la plus vieille du gynécée. C’est le catholicisme qui, par la touchante institution de la chevalerie au moyen âge, par le culte émouvant à la Vierge Marie, a élevé, libéré, sanctifié la femme. Et si, aujourd’hui, la femme occidentale s’avilit par le divorce, la rébellion, l’activité matérielle, la désertion du foyer, la dépravation des mœurs, les divagations morales et intellectuelles du féminisme, et tous les détraquements physiques qui s’ensuivent, c’est qu’elle a désappris de prier et d’aimer.

L’anticléricalisme est devenu un article d’exportation. La peste aussi ; mais on n’y pousse pas. « Seule, a-t-on dit, la racaille d’Extrême-Orient, ou à peu près, peuple, par calcul, les Missions catholiques ou protestantes de là-bas. » Rien de plus injuste, rien de plus faux. Pierre Laffitte lui-même, malgré son parti pris, qui trop souvent a dénaturé son positivisme, avait reconnu que la Mission des Jésuites en Chine s’était accomplie « avec une sagacité spéciale, et d’ailleurs avec un plein dévouement qui mériteront toujours le respect des hommes sensés ». [lest vrai qu’il ne se soucie plus d’être parmi les ce hommes sensés » quand il s’agit des Dominicains. Et, chez