Page:Delabrousse - Jules Grévy, 1882.djvu/8

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stituante eut procédé à la réorganisation de l’ordre judiciaire. Son père, François-Hyacinte Grévy, partit comme volontaire en 1792, fut élu par ses camarades chef de bataillon, et ne déposa les armes que lorsque l’ennemi, repoussé hors du sol français et vaincu sur son propre territoire, eut été contraint à demander la paix à la République. Il revint alors à Mont-sous-Vaudrey et prit la direction du domaine de sa famille, la Grangerie. Les occupations des champs ne l’empêchèrent pas de veiller à l’éducation de ses trois fils. L’Empire avec sa gloire, la Restauration avec ses tentatives de liberté, n’arrivèrent pas à modifier les opinions du volontaire de 1792. De même que M. Littré le père, dont le nom a été prononcé naguère sous la coupole de l’institut, il garda toute sa vie le culte de la Révolution. « Je ne pense pas, a dit de M. Jules Grévy un homme politique mort depuis plusieurs années, je ne pense pas que personne ait pénétré plus profondément notre grande Révolution de 1789 dans ses diverses périodes. Il a tiré de là une philosophie de l’histoire toute personnelle, laquelle, grâce à la faculté maîtresse de cet esprit, qui est un inaltérable bon sens, s’est trouvée juste sur tous