Page:Delamétherie - Leçons de géologie II.djvu/155

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

l’on ne doit donc point regarder les prismes basaltiques comme les produits d’une cristallisation régulière, mais comme les effets d’un retrait, qui n’acquère cette espèce de régularité que par la tendance générale qu’a la matière à cristalliser.


DE LA DÉVITRIFICATION DES SUBSTANCES VOLCANIQUES.


À La plus grande partie des substances volcaniques a coulé en torrens plus ou moins étendus, plus ou moins considérables : (il faut en excepter les lapillo, les cendres…). Quelques-uns de ces torrens ont une liquidité presque aqueuse, tel est celui qui eut lieu à l’île de Bourbon.

La lave avait une fluidité aqueuse, dit Huber[1] : d’autres n’ont qu’une liquidité pâteuse, et coulent comme du miel, (ibidem.).

Quelques-unes de ces laves conservent leur caractère vitreux, et forment les verres volcaniques, les laves vitreuses, les laves résiniformes… mais en général elles sont peu abondantes.

La plus grande partie de ces laves change au contraire de nature. Elles reprennent les caractères des vraies pierres, et on ne saurait croire qu’elles aient jamais pu couler, comme du verre. C’est cet état du verre passant a l’état pierreux, qu’on a appelé dévitrification.

On avait observé que le verre qui demeurait au fond des creusets dans les manufactures. de verrerie, devenait, en se refroidissant, opaque : ce qu’on appellait porcelaine de Réaumur.

  1. Journal de Physique, tom. 59, pag. 224.