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densité qui est à peu près trois fois plus considérable que celle de l’eau. J’ai rapporté les faits qui m’ont servi de preuves.

Mais la densité des couches intérieures du globe est environ cinq à six fois plus considérable que celle de l’eau.

Il est très-probable que ces différentes substances dont le globe est composé, soit à sa surface, soit dans son intérieur, forment différens strates. Mais les substances métalliques sont plus abondantes dans son intérieur.

Ces diverses substances situées les unes avec les autres, comme les plaques des piles galvaniques, se galvanisent mutuellement, et forment des espèces de piles voltaïques minérales.

On doit attribuer l’électricité habituelle du globe à cette action galvanique du globe.

La probabilité de cette composition du globe terrestre doit donc en faire regarder la masse entière comme une réunion d’un grand nombre de piles galvaniques.

Chacune de ces piles est formée de différens strates, de diverses substances, pierreuses, métalliques, charbonneuses… alternant les unes avec les autres, et se galvanisant comme les plaques qui composent les piles voltaïques.

Quelques-unes de ces piles minérales auront une électricité positive, les autres une électricité négative. Il est prouvé que diverses substances minérales s’électrisent positivement, d’autres négativement, comme dans les piles.

Cette électricité aura différens degrés d’intensité dans ces diverses couches minérales. Quelques-unes de ces couches en auront de très-faibles degrés, d’autres, les métalliques, de très-forts.

Toutes ces piles se communiqueront d’une manière plus ou moins directe ; mais elles sont souvent séparées, ou interrompues,