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Page:Delamétherie - Leçons de géologie II.djvu/239

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par des fentes, des scissures, des substances d’une nature différente…

Lorsque, l’électricité de quelques-unes de ces piles aura une trop grande intensité, il y aura décharge, éclat, détonation… comme dans une bouteille de Leyde trop chargée.

Mais, le plus souvent, l’électricité y est plus faible : des interruptions locales et accidentelles, produites par des fentes, entre des piles positives et négatives, y détermineront alors des décharges, comme entre les deux portions positives et négative d’une pile voltaïque, entre lesquelles on établit une communication.

Ces décharges produisent commotion, détonation, inflammation des substances combustibles, fusion des autres, et tous les phénomènes ordinaires qui ont lieu dans les plus fortes piles, telles que celle de l’institution royale de Londres, dont Davy a fait connaître les effets prodigieux.

Ces piles terrestres sont quelquefois humectées par les eaux, qui pénètrent dans l’intérieur du globe. Leur activité en est alors augmentée. C’est pourquoi les commotions, qui ont lieu dans les vallées de Pignerol, de Pô… arrivent ordinairement dans la saison de la fonte des neiges…

Mais lorsque ces eaux contiennent des substances salines, telles que les eaux des mers, elles communiquent encore plus d’intensité aux piles terrestres, comme on l’observe dans les piles ordinaires. C’est la cause de la grande action des volcans sousmarins. C’est également la cause que la plus grande partie des volcans se trouve dans le voisinage des mers…

Néanmoins, l’action de l’eau n’est pas toujours nécessaire ; car nous avons vu que les piles galvaniques construites par Deluc, Zamboni… et dont j’ai donné la description dans le Journal de Physique, tom. 79, pag. 456, agissent sans l’intermède de l’eau.