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Page:Delamétherie - Leçons de géologie II.djvu/270

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L’éruption du volcan de Jorullo, au Mexique[1], qui eut lieu pour la première fois, la nuit du 28 au 29 septembre, en 1759, nous présente l’exemple d’une montagne considérable, élevée, dans une nuit après des secousses prodigieuses : un terrain de trois à quatre milles carrés, que l’on désigne sous le nom de malpays, se souleva en forme de vessie ; on le distingue encore dans des couches fracturées. Il se forma une multitude de petits cônes enflammés, élevés seulement de quelques pieds. Mais les scories et les cendres formèrent une montagne haute de 517 pieds, en ne la comparant qu’au niveau ancien des plaines, voisines. Ceux qui étaient sur les hauteurs voisines, assurent qu’on vit sortir des flammes sur l’étendue de plus d’une demi-lieue carrée.

L’éruption de Monte-Nuovo a présenté des phénomènes analogues…

De pareils phénomènes s’observent souvent dans les pays volcaniques.


DES MONTAGNES ET DES VALLÉES PRODUITES PAR L’ACTION DES FEUX SOUSMARINS.


Les effets que nous venons de voir être produits par l’action des feux souterrains, le sont également par l’action des feux sousmarins, sur les terrains couverts par les eaux. Ces feux soulèvent des îles considérables, ainsi que nous l’avons rapporté ci-devant, au sujet de Delos, Santorin. Ils en affaissent d’autres, comme nous l’avons vu à la Jamaïque… Enfin, l’action de ces feux n’est pas moins considérable que celle des volcans des continens.

  1. Histoire de la Nouvelle-Espagne, par Humboldt, Journal de Physique, tom. 69, pag. 149.