Page:Delamétherie - Leçons de géologie II.djvu/289

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dans la mer de Naples, on voit des preuves non-équivoques que les eaux de la mer s’y sont élevées.

Les mêmes phénomènes se présentent sur nos côtes de l’Océan. On observe distinctement que le niveau des eaux paraît s’y être élevé dans plusieurs endroits depuis Saint-Jean-de-Luz jusqu’à Embden.

Palassou (Voyage aux Pyrénées) dit que Saint-Jean-de-Luz manqua d’être submergé en 1777, et ses digues, ajoute-il, ne pourront conserver long-tems cette malheureuse cité, et la préserver d’une ruine totale.

L’île de Noirmoutier, proche la sables d’Olonne, ne peut défendre des flots que par ses digues, qui sont sans cesse entamées.

Bomare rapporte qu’auprès de la Tranche, dans le ci-devant Poitou, la mer s’est tellement avancée, qu’on a été obligé d’en abandonner l’église. (Dictionnaire d’Histoire Naturelle.)

Toutes les parties élevées de cette côte sont rongées par les flots.

Dicquemare a observé qu’auprès du Havre la mer s’avance dans les terres. La butte, sur laquelle est placé le fanal, est sans cesse dégradée par les lames de la mer.

La Hollande serait submergée sans ses digues. On a même vu souvent la mer les surmonter, et inonder une partie de ce beau pays. Les habitans conservent le triste souvenir de ces différentes irruptions, qui ont coûté la vie à un grand nombre de leurs concitoyens.

Le comté de Kent, en Angleterre, a subi de pareilles inondations.

Dans le même tems que la mer semble envahir à l’équateur, et dans les Zones tempérées, continuent ces mêmes physiciens,