Page:Delamétherie - Leçons de géologie II.djvu/300

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toujours une grande partie de l’espace où les eaux, dans cette hypothèse, étaient autrefois contenues.

Mais il est inutile d’insister sur cette hypothèse, puisque toutes les expériences actuelles paraissent indiquer que l’eau ne saurait se convertir en terre.

Il n’a donc dû disparaître d’autre eau que celle de cristallisation, c’est-à-dire, celle qui entre dans la cristallisation des différentes pierres, et des différens minéraux, et, pour lors, ces substances occupent la place que remplissait cette eau.

Mais l’eau de cristallisation des différentes substances minérales, n’est pas considérable, d’après toutes les analyses qu’on en a faites.


UNE PARTIE CONSIDÉRABLE DES EAUX PRIMITIVES PEUT-ELLE DEMEURER SUSPENDUE DANS L’ATMOSPHÈRE ?


Les faits, que nous venons de rapporter, ne permettent pas de soutenir cette opinion. Car nous avons vu que le poids entier de l’atmosphère n’équivaut qu’à trente-deux pieds d’eau. La portion d’eau, qui pourrait y être suspendue, serait donc très-peu considérable.


LES EAUX DE LA SURFACE DE LA TERRE PEUVENT-ELLES PASSER EN D’AUTRES GLOBES ?


Maillet a avancé que les eaux ont pu passer en d’autres globes.

Il a dit, tome 2, page 112, Telliamed :

« La diminution des eaux de nos mers procède d’une véritable évaporation, qui les élève vers d’autres globes ».