Page:Delamétherie - Leçons de géologie II.djvu/319

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Pausanias dans ses Attiques, rapporte que les prêtres de Jupiter Olympien, à Athènes, faisaient aussi voir une ouverture souterraine située dans un bois derrière le temple de ce dieu. Ils disaient que c’était par cette ouverture que s’étaient écoulées les eaux du déluge de Deucalion. Tous les ans ils jetaient dans ce gouffre un gâteau de farine pétrie avec du miel.

Sanchoniaton le Phénicien, dit dans sa cosmogonie, « que dans le commencement tout était humide, que l’esprit uni avec la matière produisit moth, que ce moth était, suivant les uns, le limon premier. »

L’Égypte a éprouvé un déluge fameux, connu sous le nom de déluge de Prométhée. Voici ce qu’en rapporte Diodore de Sicile (liv. 1, sect. I, chap. IX).

» Ce fut alors (du tems d’Osiris) et au lever de la canicule, que le Nil qui croît tous les ans dans cette saison, rompit ses digues et se déborda d’une manière si furieuse, qu’il submergea presque toute l’Égypte, et particulièrement cette partie dont Prométhée était gouverneur ; l’impétuosité de ce fleuve lui fit donner alors le nom d’Aigle. Prométhée voulait se tuer de désespoir, lorque Hercule se surpassant lui-même dans cette occasion, entreprit par un effort plus qu’humain, de réparer les brèches que le Nil avait faites à ses digues, ou de le faire rentrer dans son lit. Voilà le fondément de la fable qui dit qu’Hercule tua l’aigle qui rongeait le foie de Prométhée. Ce fleuve fut appelé dans le commencement Océames, mot que les Grecs ont traduit par celui d’Océan ».

On a ensuite donné à la mer le nom d’Océan.

« Les Ethiopiens, suivant le même Diodore de Sicile (liv. 3, cap. 2), disaient que les Égyptiens étaient une de leurs