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Page:Delamétherie - Leçons de géologie II.djvu/324

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mer Caspienne et la mer Noire n’en offrent pas de semblables.

«… La mer Noire était de plusieurs toises plus haute qu’elle n’est aujourd’hui, avant son débordement dans la Méditerranée, par le détroit de Constantinople… Il s’ensuivrait donc de cette ancienne suréminence, que les steppes de la Crimée, du Kauman, du Volga, de l’Iaïk, et le plateau de la Grande Tartarie, jusqu’au lac Aral inclusivement, ne forment qu’une mer qui arrosait la pointe septentrionale du Caucase, et avait deux golfes immenses, l’un, dans la mer Caspienne, et l’autre, dans la mer Noire. »

Toutes ces preuves géologiques, jointes aux témoignages historiques que nous avons vus, ne permettent pas de douter que la mer Caspienne ne fut autrefois beaucoup plus étendue qu’elle ne l’est aujourd’hui, et qu’elle ne couvrit une partie de la Tartarie et de l’Europe. Car elle devait s’étendre le long du Niester, du Bog, du Danube… et couvrir une partie de la Moldavie, de la Valachie, de la Transylvanie, de la Servie, de la Hongrie…

Il paraît que l’abaissement de cette mer se fit subitement, et qu’elle s’écoula dans la Méditerranée. Celle-ci en fut prodigieusement enflée, ce qui produisit une inondation, ou déluge, sur tous ses rivages.

Mais il paraît, en même tems, que la Haute-Tartarie, entre ï le Don et le Volga, a été, dans des tems antérieures, couverte d’une mer différente de la Caspienne, puisque les débris des êtres organisés qu’on y rencontre, ne se trouvent point dans la Caspienne.

Ce que Diodore de Sicile suppose avoir eu lieu, relativement à la mer Noire, qui était un lac, a dû arriver dans un grand nombre d’autres circonstances. Des lacs, plus ou moins