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Page:Delamétherie - Leçons de géologie II.djvu/349

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Je fis plusieurs objections à ce dernier, lorsqu’il voulut que je fisse insérer son opinion dans le Journal de Physique. Voici ce que j’en dis, à cet égard, dans mon ouvrage de la nature des êtres existans, pages 163 et 169.

« Les continens ont dû être découverts à différentes époques : car les eaux, qui ont couvert tout le globe, ont d’abord abandonné, les hautes sommités, où vivent aujourd’hui les bouquetins, les chamois, les marmottes, les tapirs, les condors… avant les plaines chaudes, où subsistent les lions, les tigres, les éléphans, les rhinocéros, les singes, les sapajous, les perroquets…

« Il est donc possible que l’homme, qui, comme les singes, habitait primitivement les pays chauds, n’ait été produit qu’à des époques postérieures, ainsi que les espèces qui ne peuvent subsister qu’à des températures élevées.

« Mais l’homme a-t-il été formé le dernier de ces animaux, comme on le prétend ? La chose est sans doute possible, mais je ne trouve aucun fait qui la prouve. On ne trouve pas, dit-on, des débris fossiles de l’homme, tandis que, vu sa grande multiplication, on en devrait trouver partout. Mais on ne trouve pas non plus des débris fossiles d’une multitude d’autres animaux, également très-multipliés, tels que les singes… Il faudrait donc aussi en conclure que la formation de ceux-ci est d’une date très-récente. Les faits qu’on rapporte sont bien éloignés de pouopir prouver cette hypothèse ».


J’ai fait voir que les débris de tous les animaux qui périssent dans nos forêts, tels que les loups, les cerfs, les daims… s’y décomposent promptement.

La même chose a lieu pour les débris des plus grands animaux tels que l’éléphant, le rhinocéros, l’hippopotame… qui périssent