On voit se former journellement des stalactites, des stalagmites dans les grottes.
Des eaux courantes, telles que celles de Saint-Philipe, de Savonnières, d’Arcueil… déposent des quantités considérables de pierre calcaire ; d’albâtre calcaire, d’alabastrite gypseux…
La fontaine de Saint-Allyre, auprès de Clermont, en Auvergne, au pied du Puy-de-Dôme, présente à cet égard des phénomènes surprenans. Elle sort dans un Jardin : son volume est environ de cinq à six pouces ; elle est tellement chargée de matière calcaire dissoute par l’acide carbonique, que dans moins de vingt-quatre heures elle en encroute d’une couche d’à peu près une ligne d’épaisseur la surface des corps qu’on place dans son cours. Elle se jette, après un trajet d’environ cent toises, dans un petit ruisseau, sur lequel elle s’est fait un pont en incrustant de cette même substance calcaire un arbre qui était tombé sur le bord de ce ruisseau. Arrivée dans le ruisseau, elle abandonne bientôt la plus grande partie de cette terre calcaire, par la dissipation de l’acide carbonique…
Si nous supposons que les eaux des mers aient pu contenir une aussi grande quantité d’acide carbonique et de terre calcaire, que les eaux de la fontaine de Saint-Allyre, on conçoit qu’elles auraient bientôt eu déposé des couches immenses de pierres calcaires.
Or, il paraît assez probable qu’aux époques où ont été formés les terrains secondaires, les eaux contenaient une grande quantité d’acide carbonique.
on voit journellement des masses pierreuses se former dans les eaux des mers, comme dans le golfe de Messine…
La compression a pu y contribuer dans quelques circonstances.