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DE LA FORMATION DES MONTAGNES ET DES VALLÉES DES TERRAINS SECONDAIRES.


Toutes les cristallisations des terrains secondaires, les pierres calcaires, les gypses, les phosphates calcaires, les schistes, les grès, les bitumes, les soufres, les substances métalliques, les substances salines…, ont obéi aux lois des affinités. Elles forment des strates, des couches parallèles, absolument distinctes, qui alternent les unes avec les autres.

Elles ont été déposées sur les terrains primitifs qu’elles couvrent ; par conséquent elles ont dû en suivre les irrégularités, les élévations, les abaissemens… Elles auront formé ici des montagnes, ailleurs des vallées ; dans d’autres endroits, des plaines, Enfin, elles se seront modelées en général sur ces terrains primitifs. C’est la première cause des montagnes et des vallées des terrains secondaires.

Ces terrains secondaires forment des masses immenses. On les voit, et dans les lieux les plus profonds, tels que les mines de houille de Withe-Haven, et dans les endroits les plus élevés, tels que le Buet, aux Alpes, le pic du Midi, aux Pyrénées, et, dans les Andes, on a trouvé des coquilles jusqu’à la hauteur de deux mille toises.

Ces terrains occupent la plus grande partie de la surface du globe ; car nous avons vu que les terrains primitifs qui s’étendent beaucoup en longueur, ont très-peu de largeur en général.

Les diverses substances dont furent formés les terrains secondaires, soit celles qui sont cristallisées, comme les calcaires, les gypseuses… Soit celles qui ne le sont pas, comme les argileuses, les schisteuses… étaient agitées par les courans qui avaient lieu dans le sein des mers. Elles étaient transportées çà et là ; enfin, elles étaient déposées, souvent horizontalement,