Page:Delamétherie - Leçons de géologie II.djvu/92

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brisés… Je réponds qu’effectivement, le très-grand nombre de ces coquilles est brisé, comme dans les falhunières. Mais quelques-unes ne le sont pas, parce qu’elles étaient enveloppées dans la masse.

Ces mêmes courans ont pu apporter, à différentes époques, dans les diverses couches d’une même montagne, d’une même plaine, des fossiles et des coquilles différentes. Supposons donc qu’à une époque quelconque a, il ait été déposé telles espèces de coquilles dans des couches A.

Supposons qu’à une autre époque postérieure b, il se soit formé d’autres couches B, et qu’il y ait été déposé telles espèces de coquilles.

Supposons les mêmes opérations à une troisième époque c, à une quatrième époque d.

On conçoit que, de cette manière, il se serait formé, dans la même montagne, dans la même plaine, diverses couches, qui contiendraient chacune des coquilles et des fossiles différens, comme on le voit dans les craies, les pierres coquillères, les plâtres, les argiles, les sables… des environs de Paris.

Il y a une seconde cause de la formation des montagnes secondaires : c’est la cristallisation. S’il se trouve une grande quantité de substances de ces terrains, dissoutes et réunies dans un petit espace, elles s’y déposeront par cristallisation, et y formeront une montagne plus ou moins élevée, comme nous le voyons dans cette montagne de sel, qui est à une des extrémités du lac des Marques.

Enfin, des commotions souterraines, des explosions volcaniques, ont renversé des montagnes, en ont soulevé d’autres.

Ces montagnes ont postérieurement pu être altérées par différentes causes. Les frimats, les neiges, les avalanches, les pluies, les dégradent continuellement. Leur élévation diminue,