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DE GÉOLOGIE.

à la masse respective des deux astres, et au degré de froid de la comète.

2°. La comète pourrait passer proche la terre à son périhélie et c’est l’hypothèse à laquelle on s’est attaché particulièrement. La comète acquert un degré de chaleur assez considérable pour réduire en vapeur une partie des substances dont elle est formée : ce qui donne naissance à ces queues, à ces chevelures, qu’ont toutes les comètes à leur retour du périhélie.

Newton a calculé que la comète de 1680 avait à son périhélie acquis une chaleur deux mille fois plus considérable, que celle d’un fer rouge. Mais les données de Newton ne paraissent pas bien exactes. 1°. Il suppose que la chaleur communiquée à la comète par le soleil, était 28,000 fois plus grande que celle qu’une terre sèche reçoit du soleil dans un jour d’été ; mais le passage de la comète proche du soleil, est beaucoup plus long qu’un jour de douze heures. Ainsi la chaleur communiquée doit être plus considérable.

« La comète de 1680 fut dans son périhélie, dit Laplace, (Système du Monde, page 124), cent soixante-six fois plus près du soleil que la terre, et par conséquent elle dut en éprouver une chaleur vingt-sept mille cinq cents fois plus grande que celle qu’il communique à la terre ; si, comme tout porte à le penser, sa chaleur est proportionelle à l’intensité de sa lumière. Cette grande chaleur, fort supérieure à celle que nous pouvons produire, volatiliserait, selon toute apparence, la plupart des substances terrestres. »

Cette supposition n’est pas exacte, puisque sur les hautes montagnes, les rayons du soleil y produisent peu de chaleur ; ils n’y fondent point la neige, quoique leur lumière y soit très-vive…

La chaleur produite par la présence du soleil, tient donc