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LEÇONS

ajoute du borax, du plomb, ou autres substances très-fusibles. La chaleur est d’abord appliquée à cette partie supérieure du tube, pour fondre ce borax, ce plomb… afin de fermer toute issue aux gaz qui pourraient se dégager. Il déplace alors le tube, et applique la chaleur à la partie où est contenue la craie. Il exerce, sur la partie supérieure du tube, une pression plus ou moins considérable, par le moyen de grosses masses de fer.

Le résultat général d’un grand nombre d’expériences, qui ont été très-variées, a été que, les tubes étant exposés à une chaleur de 21 à 60 degrés du pyromètre de Weedgwood, et l’ouverture supérieure comprimée par des poids considérables, la craie ne perd point son acide carbonique, et elle est réduite en une masse compacte, à cassure saline, approchant celle du marbre. On y a même remarqué des parcelles qui paraissaient rhomboïdales.

L’auteur tire de ces expériences les conclusions suivantes. « Ces expériences, dit-il, page 178, paraissent atteindre le but qu’on s’était proposé, savoir, de déterminer la moindre pression et la moindre chaleur, sous lesquelles les pierres calcaires peuvent être formées par ces procédés. Les résultats obtenus avec divers canons, de calibres différens, s’accordent assez bien, et tendent à se confirmer mutuellement.

« Le tableau montre, par la comparaison des expériences, n°. 1, 2, 8, 10, 11, 12, que :

« a. Une pression de 52 atmosphères, équivalente à une profondeur de 1700 pieds dans la mer, et un degré de chaleur de 21 à 25 degrés du pyromètre de Weedgwood, sont capables de former de la pierre calcaire ordinaire.

« b. Sous une pression de 86 atmosphères, qui répondent à peu près à 3000 pieds de profondeur dans la mer, ou environ