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DE GÉOLOGIE.

Ourse, était élevé sur notre horizon de 23° 50′, et le pôle sud est abaissé de la même quantité. Il paraît donc que ces philosophes croyaient qu’antérieurement, les deux pôles avaient la même situation, relativement à notre horizon, c’est-à-dire, que l’axe de la terre était à peu près parallèle à celui de son orbite, et qu’il y avait à peu près un printems perpétuel.

Platon dit qu’à chaque renouvellement de la grande année, (la grande année égyptienne, qui est vraisemblablement celle dont il parle, était de trente-six milles cinq cent vingt-cinq ams) les astres se couchent à l’orient et se lèvent à l’occident. C’est encore une tradition qu’il tenait des Égyptiens ; mais elle prouve de plus en plus que cette opinion était assez généralement répandue en Égypte, et adoptée ensuite par les philosophes de la Grèce.

Hipparque, deux cent cinquante ans avant notre ère, détermina l’obliquité de l’écliptique. Il la trouva de 23° 50′ 20″.

Les observations modernes les plus exactes, la fixaient à 23° 28′ 21″, pour l’année 1750[1].

Les observations faites depuis cette époque, donnent, suivant Delambre, pour l’année 1800, l’obliquité de l’écliptique à 23° 27′ 57″[2].

Les astronomes fondés. sur ces observations, supposent que l’obliquité de l’écliptique diminue continuellement. Ils supposent cette diminution de 50″ environ par siècle.

Mais quelles seront les limites de cette diminution ?

  1. Astronomie de Lalande, §. 2749.
  2. Journal de Physique tom. 62, pag. 10.