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DE GÉOLOGIE.

Lagrange traita de nouveau cette question dans les Mémoires de l’Académie des sciences de Paris, en 1774, et dans les Mémoires de l’Académie de Berlin, en 1782. Il admit les mêmes principes que Euler ; mais il leur donna plus de développemens. Le résultat de ses calculs fut que l’action réunie de toutes les planètes sur le sphéroïde de la terre, pouvait produire une diminution de 5° 30′ dans l’obliquité de l’écliptique, en sorte que jamais l’axe de la terre ne pourrait être moins incliné que de 18°.

J’ai recherché s’il serait possible dans cette hypothèse, d’expliquer les phénomènes géologiques dont ont parlé les anciens.

Voici les données dont je suis parti :

Supposons l’époque à laquelle l’écliptique ne serait incliné que de 18°.

La zone torride ne s’étendrait qu’à 18° de chaque côté de l’équateur, et son étendue serait de 36°.

Les zones glaciales ne seraient éloignées des pôles que de 18°, et par conséquent, se termineraient au soixante-douzième degré de latitude.

Chaque zone tempérée s’étendrait depuis le dix-huitième degré de latitude, jusqu’au soixante-douzième, et aurait, par conséquent, 54° d’étendue.

A Paris, les plus longs jours seraient comme au 12 mai et au 28 juillet, tems où, la déclinaison du soleil est de 18°

Et les jours les plus courts seraient comme au 13 novembre et au 25 janvier, où la déclinaison australe du soleil est également de 18° degrés.

Par conséquent, les plus longs jours à Paris y seraient environ de quinze heures, et les plus courts de neuf heures, à peu-près comme ils sont aujourd’hui à Rome.