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DE GÉOLOGIE.


Nous pouvons conclure que quelques-uns de ces animaux périssant dans leur émigration, leurs dépouilles peuvent être enfouies dans les contrées où ils ont cessé d’exister, et plus ou moins éloignées de celles qu’ils habitent ordinairement.

a. Des os fossiles des baleines, des cacholots, des dauphins… qu’on trouve dans nos contrées, peuvent provenir de quelques uns de ces animaux émigrés, et qui auront échoués sur les côtes, comme on en observe assez souvent ; ils y seront péris, et leurs ossemens auront été, par des circonstances particulières, conservés comme fossiles.

b. On en peut dire autant des oiseaux,

c. Et de tous les animaux qui émigrent.

Les grands quadrupèdes n’ont pas d’émigrations proprement dites ; mais ils s’éloignent souvent de l’endroit où ils séjournent habituellement. Ils voyagent. Les ours blancs, et les autres animaux des pays froids voyagent souvent dans les hivers rigoureux, pour aller chercher des vivres ailleurs, et se préserver du froid.

Les ours de nos climats en font autant. Ils descendent des montagnes dans les plaines… dans les saisons rigoureuses.

Les animaux des pays chauds peuvent également, dans les chaleurs excessives se retirer dans des lieux plus tempérés, pour y chercher leur nourriture, et particulièrement de l’eau, ainsi que pour éviter la chaleur. C’est ainsi qu’on voit des lions sortir des plaines brulantes du Zara, et s’approcher des côtés de la mer.

Quelque-uns de ces animaux ont pu périr dans ces voyages Leurs ossemens auront pu être enfouis, et se conserver comme fossiles.