Go ASTRONOMIE MODERNE. ont du tems à perdre, pourront étudier le gros volume de Clavius; ils pourront trouver cette lecture curieuse, sur-tout s’ils y ajoutent les re- marques et les commentaires de M. Ciccolini ; mais alors ils penseront comme moi qu’on s’est donné bien de la peine pour bien peu de chose. Pag. 643, j’ai dit qu’il n’y a rien de plus simple que le calendrier réglé sur l’année solaire, et rien de plus inutilement compliqué que le Calendrier ecclésiastique, qui a voulu accorder la semaine , le mois lunaire et la ré- volution tropique du Soleil. M. C. répond qu’il ne voit pas comment on peut dire que le Calendrier ecclésiastique est compliqué, puisqu’on vient de voir qu’on peut en donner une expression complète en un petit nombre de formules analytiques, faciles à calculer. 11 est aisé de répli- quer, i°. que les auteur* du calendrier ne connaissaient aucune de ces formules, et qu ils n’étaient pas en état de les imaginer. 2 0 . Nous rap- pellerons que ci-dessus M, C. trouve une de mes formules trop prolixe, en ce qu’elle n’est qu’une traduction algébrique des règles du calendrier. Si la formule est prolixe, si celle de M. C. est encore plus longue à cal- culer que la nôtre , comment se fait-il que les règles du calendrier qui supposent en outre plusieurs tables d’une construction peu facile, n’offrent aucune complication. 5°. 11 a fallu trouver ces formules; avant d’en ob- tenir de générales, on s’est trompé plusieurs fois; M. C. emploie 86 pages et plusieurs tables à démontrer ces formules et ces erreurs; ce n’est pas là ce qu’on peut appeler de la simplicité, sur-tout quand on pouvait dire Pâques sera le premier dimanche d’avril. Pag. 6/ f 5, je disais ligne 17 : nous supprimons comme peu utiles et trop compliquées les règles qui servent à trouver le cycle solaire , le nombre d’or, lindietion et l’épacte. L’auteur convient que la règle pourries épacles peut paraître un peu compliqifée , quoique ses formules montrent le contraire; mais pour celles des. trois cycles, ils n’en conviendront certainement pas, ni nous non plus. Pour faire droit à sa remarque, nous dirons qu’il y a faute d’impression, et qu’au lieu de lire et, il faut lire ou, en sorte que j’ai supprimé les règles des cycles comme peu utiles, et celle des épactes comme trop compliquées. 11 promet de discuter l’utilité des premières j nous examinerons ses raisons. On lit encore à la même page : La Lune pascale peut différer d’un jour ou deux de la Lune vraie et même de la Lune moyenne astrono- mique ; de là de nombreuses réclamations qui se renouvellent toutes les fois que. les imperfections des épactes font relarder d’un mois la fête de Pâques.
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