Page:Delambre - Histoire de l'astronomie moderne, tome 1, 1821.djvu/267

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TYCHO-BRAHÉ. 181 Parmi les étoiles employées, il en est dont l’ascension est voisine de go°, et dont la déclinaison varie peu, en sorte qu’on n’avait pas besoin de connaître parfaitement la latitude, ni d’être trop scrupuleux sur la longitude. Pour vérifier enfin la latitude de l’Épi, il en mesure plusieurs fois la distance à l’étoile C du Dragon, qu’il trouve de 87 0 6’^, dans des cir- constances très favorables. La dislance de la même étoile au coeur du Lion était de 85° 9’; la distance entre l’Épi et le cœur du Lion était 54 e 2’. 11 trouve en conséquence la latitude. . . i«5g. o Par Pollux il trouve i.58.5y Il s’arrête au nombre rond 1> 5c). °- 11 s’agit d’en déduire la longitude en faisant entrer dans le calcul la déclinaison 8° 56’ 20* , mesurée avec trois instrumens divers, et beaucoup d’accord. 11 suppose la hauteur du pôle 55° 54’ 45’- On connaît les di- stances de l’étoile aux pôles de l’écliptique et de l’équateur, fet la dislance des deux pôles = co , c’est-à-dire les trois côlés du triangle; on en con- clura l’angle au pôle de l’écliptique, ou la différence de longitude entre l’étoile et l’équinoxe voisin. Tycho trouve, par un premier calcul , 18° 3’ 25", et par un autre cal- cul i8°3’ io". Celte solution est bien simple ; les trois côtés nous donnent les trois angles. Tycho avoue lui-même que , dans les diverses déterminations de la même étoile, il trouvait quelquefois 1 ou 2’ de différence, tantôt dans un sens et tantôt dans un autre, parce que toutes les méthodes ne sont pas également sûres; il aurait pu ajouter, et toules les observations ne sont pas également bonnes. 11 recommence ensuite, par sa méthode, le calcul des observations de Copernic, et il trouve 7 et 10’ de moins sur sa longitude. Il refait de même quelques calculs de Werner; il trouve i’ de plus ou de moins ; mais il soupçonne que Werner a supposé des déclinaisons propres à faire retrouver les longitudes des anciens : ce qui expliquerait pourquoi Nonius n’a pu accorder les observations de Copernic et celles de Werner. Il s’étonne qu’un homme grave ait pris une pareille licence, que tout astronome devrait scrupuleusement s’interdire. Les longitudes de "Werner sont en erreur de 24’, 16 et 57’, d’après les nouveaux calculs de Tycho; ces longitudes sont celles de Régulus, ds