Page:Delambre - Histoire de l'astronomie moderne, tome 1, 1821.djvu/693

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KÉPLER. 607 A la suite de ce songe, on trouve quelques remarques sur les taches, les montagnes et les cavités de la Lune; elles sont adressées au jésuite Gnldiu. On y voit aussi une traduction du Traité de Plutarque sur le visage qu’on voit dans le disque delà Lune. Uif) too i^ctivo^ivou atfiGCù- Ce traité, qui ne dit presque rien de ce qu’annonce le titre, est une longue dissertation sur la nature de la Lune, sur la manière dont elle peut être éclairée et nous renvoyer la lumière du Soleil, sur ses habitans et ses productions; il n’est donc que conjectural, et d’ailleurs peu mé- thodique. Je n’y ai vu de remarquable que quelques phrases en petit nombre, telles que les suivantes : La rapidité du mouvement empêcherait la Lune de tomber sur la Terre; d’ailleurs est-il bien prouvé que la Terre soit le centre de l’univers ? La lumière ne pénètre pas le corps de la Lune, elle est arrêtée et réfléchie à la surface, qui ne peut nous renvoyer la figure, mais seule- ment les rayons du Soleil. Si la Lune a des habitans, quelle idée doivent-ils avoir de la Terre, de cet amas de boue et de nuages, dépourvu de lumière et de mouve- ment? ne seraient-ils pas autorisés à douter si elle peut produire et nourrir des animaux doués de mouvement, de chaleur et de respiration? On voit que Plutarque a considéré la chose sous un point de vue tout différent, et qu’il n’a pas soupçonné les apparences singulières de la Volve. Ou voit par cet opuscule, que Plutarque n’était pas mathéma- ticien, et Répler le réforme en plusieurs points, qui appartiennent à l’Optique et à la Caloplrique en particulier. C’est à peu près là tout ce qu’on peut citer de ce traité; on peut encore ajouter, qu’en deux endroits, il dit que Mei*cure et Vénus ont les mêmes mouvemens que le Soleil. Mais un passage plus curieux, du moins sous le rapport historique, est le suivant, que nous nous croyons obligé de rapporter textuellement: tcLfXpç a>iXo S’cïv RAfai/Qn top o-etfJLiov ao’éfi/ict.ç 7rfoza./îiO’Bot.i rcuç’ EAÀmctç } cùç xno-jvra. rov x.o’Jftou rmv ss-r/ae, on (pctivofx-va. o~ù)Çhv ctxTnç i7rnf>a.To, fÀvitV TQV OVfCtrOV UT.QTl Sè’-tCVOÇ, g^sÀ/ v1tG§Cti cTê XCITCC ÀG^O’J XVXÀOU Ti]V yw, a//.oL xcti iti.fi rov ctum; ctçova à ■VQVfAivYtv. « O mon ami! dit-il, n’intentez pas du moins contre nous l’accusation d’impiété, comme Aristarque croyait que les Grecs devaient l’intenter 1