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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/111

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MÉCANIQUE.

mouvement des satellites de cette même planète, et à ceux d’Uranus.

Les fondemens de ces méthodes avoient été posés par M. Laplace, dans plusieurs volumes de l’Académie des sciences et de l’Institut ; l’auteur n’a pu revenir sur ces sujets pour des rassembler en corps d’ouvrage, sans y ajouter un nouveau degré de perfection : mais il sera toujours utile aux jeunes géomètres d’en rapprocher les premiers matériaux, pour étudier la marche des idées de l’auteur ; et l’on verra que d’ouvrage de M. Laplace lui est entièrement propre dans presque toutes ses parties pour le fond, et par-tout pour la forme. Les sujets traités dans les deux derniers volumes ne sont ni moins beaux ni moins intéressans. ; mais ils appartiennent pius particulièrement à l’astronomie, dont ils sont la principale richesse. Mais nous ne pouvons nous refuser d’indiquer dès à présent la théorie des réfractions, comme renfermant des artifices analytiques très-remarquables, et parce que la considération de l’attraction, sensible seulement à des distances très-petites des surfaces qui l’exercent, et sur laquelle l’auteur a fondé la détermination de la trajebtôîre du rayon lumineux, renferme le germe des découvertes qu’il a faites sur l’attraction capillaire. Les recherches de Clairaut sur cette matière ne l’avoient conduit à aucun résultat précis, faute de connoître la loi de l’attraction qui s’exerce à de très-petites distances. M. Laplace est parvenu à se passer de cette loi, en supposant seulement que la fonction qui l’exprime décroît assez rapidement pour devenir insensible dès que la distance cesse de l’être, et qu’elle conserve cette propriété après une ou deux intégrations. Ses