Aller au contenu

Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/112

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
96
SCIENCES MATHÉMATIQUES.

formules font conduit aux principaux résultats donnés par l’expérience.

M. Laplace s’étoit d’abord appuyé sur l’équilibre des canaux dans les masses fluides » pour déterminer la figure que, doit prendre la surface d’un fluide pesant renfermé entre des parois qui l’attirent ; il a donné, ensuite une nouvelle base à sa solution, en se servant du principe, que la résultante des forces qui agissent sur un fluide en équilibre, est perpendiculaire à la surface. Non-seulement il a tiré de ce second moyen les mêmes formules que du premier, mais il a été conduit à l’explication des phénomènes des corps qui, nageant à la surface d’un fluide, sont placés à de petites distances, et paroissent s’attirer et se repousser dans certaines circonstances indiquées avec précision par le calcul.

Dès 1782, M. Legendre avoît commencé des recherches sur l’attraction des sphéroïdes elliptiques ; et il avoit démontré le premier que la figure elliptique pouvoit seule convenir à l’équilibre d’une masse fluide homogène, animée d’un mouvement de rotation, et dont toutes les molécules s’attirent en raison inverse du carré des distances. En 1789, un usage heureux des transformations indiquées par Euler et M. Lagrange, pour simplifier l’intégration des différences partielles prises successivement par rapport à diverses variables, le conduisit à démontrer, sans le secours des séries, que si deux sphéroïdes elliptiques ont leurs trois sections principales décrites du même foyer, les attractions qu’ils exercent sur un même point extérieur, auront la même direction, et seront entre elles comme leurs masses,

En