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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/113

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MÉCANIQUE.

En 1790, il communiqua à l’Académie des recherches sur les sphéroïdes hétérogènes : il s’est aidé dans ce travail de l’équation différentielle partielle que M. Laplace a mise le premier en usage, et il a trouvé que la figure elliptique étoit encore celle qui convenoit à l’équilibre du sphéroïde, soit lorsqu’il est recouvert de lames fluides, soit lorsqu’il est formé de couches elliptiques entièrement fluides, et de densités variables suivant Une loi quelconque. Le même auteur a poussé ses recherches jusqu’aux sphéroïdes hétérogènes qui ne sont pas de révolution.

Cette équation différentielle partielle dont MM. Laplace et Legendre ont fait un usage si remarquable, traitée de nouveau par M. Biot, l’a conduit, par un procédé fort simple, à plusieurs théorèmes d’une grande généralité sur l’attraction des sphéroïdes quelconques, qu’il particularise ensuite pour les sphéroïdes de révolution et pour les sphéroïdes elliptiques.

La même équation, entre les mains de M. Lagrange ; a donné les termes successifs du développement des attractions ; il a fait aussi l’application de sa théorie des équations séculaires à la détermination de celle de la Lune, dont M. Laplace avoit le premier constaté analytîquement l’existence et la grandeur.


résumé.

Nous sommes loin de croire que le tableau qui vient d’être tracé, soit la notice complète de tout ce que les géomètres ont publié d’intéressant depuis 1789 jusqu’aux derniers jours de 1806 : beaucoup d’ouvrages imprimés hors de France ont pu nous échapper, et principalement ceux qui sont écrits en allemand, idiome avec lequel Sciences mathématiques, N