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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/118

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SCIENCES MATHÉMATIQUES.

même de Flamsteed et de Halley, de la Hire et de Cassini, ils se sont convaincus que l’imperfection n’étoit pas suffisamment compensée par un plus grand intervalle de temps. Vers le milieu du dix-huitième siècle, le Monnier et Lacaille en France, Bradley en Angleterre, Mayer à Gottingue, entreprirent de poser enfin l’astronomie sur ses véritables fondement, en fixant les positions des étoiles. Ils s’attachoient, dans les différens catalogues qu’ils nous ont laissés, à donner aux astronomes, dans toutes les parties du ciel, les points fixes dont on avoit besoin pour déterminer les mouvemens des planètes et des comètes. Mayer, le Monnier et Bradley avoient l’avantage de posséder des instrumens du célèbre Bird ; ceux qu’employoit Lacaille étoient d’un constructeur qui n’a pas laissé une aussi grande réputation ; à peine un astronome daigneroit-il s’en servir aujourd’hui ; et ils restent comme des monumens de ce que peuvent les soins, le travail et l’adresse de l’astronome qui n’a que des instrumens médiocres : car, dans tous ses ouvrages, Lacaille soutient la compasraison avec ses rivaux, quoique leurs quarts de cercle, leurs lunettes méridiennes, soient encore aujourd’hui au nombre des instrumens auxquels on accorde le plus de confiance. S’il a auprès d’eux quelque désavantage, c’est seulement pour les réfractions ; et l’on convient cependant que nul n’avoit employé des moyens plus ingénieux, plus multipliés, et plus propres à le conduire à cette précision qu’il a portée par-tout ailleurs. Tout est lié dans l’astronomie ; la hauteur du pôle, l’obliquité de l’écliptique, les déclinaisons des astres, leurs ascensions droites, les longitudes du soleil et les réfractions, toutes ces