Aller au contenu

Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/119

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
103
MÉCANIQUE.

déterminations parolssent dépendre mutuellement les unes des autres ; et cependant, avec des réfractions que l’on s’accorde à regarder comme trop fortes, Lacaille a su déterminer tous ces points fondamentaux avec autant de précision que ses illustres émules. Le successeur de Bradley avoit porté plus particulièrement ses soins sur un petit nombre d’étoiles brillantes que leur éclat permet d’observer toute l’année y même en plein jour, pour y comparer Je soleil et les planètes : où ses prédécesseurs n’employoient que quelques comparaisons en nombre borné, le premier il imagina d’en faire servir concurremment des milliers. Toute l’Europe adopta ce précieux catalogue, qui ne contenoit guère que trente-quatre étoiles ; tous les astronomes le prirent pour le fondement de toutes leurs recherches : mais ce catalogue ne peut servir que pour ies astres qu’on observe au méridien. Vers 1790, on avoît reconnu généralement que les mouvemens particuliers (dont peut-être aucune étoile n’est exempte) ne permettoient plus de se fier aux positions des autres catalogues qui avoient acquis alors quarante ans de date. M. de Zach entreprit de les vérifier, en prenant pour base les trente-quatre étoiles de M. Maskelyne ; il publia, bientôt après, son nouveau catalogue, avec de nouvelles tables solaires. M. Delambre, qui lui-même avoit donné quelques années auparavant d’autres tables solaires beaucoup plus exactes que celles de Mayer et même que celles de Lacaille, entreprit, de son côté, la revue de tout le ciel étoile. La publication de son travail fut retardée par la mesure de la méridienne ; il n’en parut que quelques fragmens dans la Connoissance des temps, avec l’un des résultats les plus, intéressans