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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/120

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SCIENCES MATHÉMATIQUES.

qu’il en avoit déduits, la réduction du mouvement annuel de précession à 50″1, au lieu de 50″25 que supposoit Lalande, ou 50″3 que supposoîent d’autres astronomes. Mais le travail de M. Delambre ne pouvoit être complet, non plus que celui de M. de Zach ; il y manquoit les déclinaisons, qu’on ne peut déterminer qu’avec de grands muraux, extrêmement rares, même dans les établissemens publics, et qui passent les facultés des particuliers.

M. Lalande, dont le zèle actif a été si utile à toutes les parties de l’astronomie, avoit engagé M. Bergeret (riche amateur) à faire construire à Londres un de ces grands muraux, qu’il avoit ensuite fait confier à M. Dagelet. Cet astronome s’en étoit servi pour commencer une description exacte de toute la partie du ciel étoile qui se voit sur l’horizon de Paris. Il quitta, non sans regret, son observatoire pour suivre la Pérouse, dont il a partagé le sort malheureux : il étoit difficile de retrouver un observateur aussi zélé, aussi infatigable ; mais M. Lalande élevoit un neveu qu’il avoit spécialement destiné à ce travail utile autant que pénible. M. le Français-Lalande, succédant à Dagelet dans l’observatoire de l’École militaire, recommença le travail sur un plan plus régulier : il partagea le ciel en zones de deux degrés ; il marquoit le temps des passages et la distance au zénit de toutes les étoiles qui traversoient sa lunette. Il suffisoit de deux étoiles connues dans chaque zone pour en conclure sûrement l’ascension droite exacte de tous les astres observés dans la même nuit, et M. le Français les observoit par centaines depuis le crépuscule jusqu’à l’aurore. Lacaille avoit fait, en 1751, un travail semblable sur dix mille étoiles de la partie

australe :