Aller au contenu

Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/125

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
109
ASTRONOMIE.

employant une parallaxe de 4″½ on ne trouve un plus grand accord entre ses observations. II y restera cependant des différences presque égales à la parallaxe supposée ; en sorte qu’on ne peut encore rien conclure, d’autant plus que l’auteur rejette lui-même une partie de ses observations, sans autre cause apparente, sinon qu’elles ne vont pas bien avec la parallaxe qui lui paroît prouvée par les autres. Ajoutons qu’une question si difficile demanderoit le concours de tous les moyens que fournit l’astronomie. Or, la Lyre ne sauroit avoir une parallaxe de 4″ en déclinaison, sans en avoir une de 6″ en ascension droite : ainsi, dans l’espace de six mois, l’ascension droite devroit varier de 12″ ou O″.8 en temps. Cette variation ne peut être altérée par l’inconstance des réfractions : on peut la constater par l’observation des petites étoiles qui sont voisines de la Lyre, et qui seront visibles depuis septembre jusqu’en mars. Ainsi tout ce qu’on peut conclure pour le présent, c’est que la question de la parallaxe, qu’on a crue long — temps insoluble, mérite d’être examinée de nouveau, mais qu’elle est loin encore d’être complètement résolue.

L’obliquité de l’écliptique est l’un des points traités avec le plus de succès par M. Piazzi, qui pourtant n’a pu accorder les solstices d’hiver avec ceux d’été. Il en rejette la cause sur les irrégularités des réfractions en hiver ; il n’a de confiance qu’aux observations d’été, et c’est d’après ces dernières uniquement qu’il établit son obliquité. M. Delambre, en 1797, avoit profité d’un instant de relâche dans les travaux de la méridienne, pour observer les réfractions, depuis 70° jusqu’à 90°⅓ de distance au zénith, avec un