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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/126

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SCIENCES MATHÉMATIQUES.

cercle répétiteur. En comparant ses observations à celles de M. Piazzi, il avoit déduit de l’ensemble une table de réfractions, qui depuis, à Paris, s’est accordée beaucoup mieux avec les observations solsticiales d’hiver et d’été. Dans le même temps, M. Borda, ayant soumis à une analyse profonde le phénomène de la réfraction, avoit joint l’expérience à la théorie, pour déterminer la constante qui en fait le point essentiel. Ce travail achevé s’est malheureusement perdu à sa mort ; il n’en existe aucun vestige, aucun souvenir : mais M. Laplace nous en a dédommagés, pour la partie analytique, par la formule qu’il a pubitée dans le tome IV de sa Mécanique céleste ; et M. Biot, ayant retrouvé le prisme dont Borda s’étoit servi dans ses expériences, recommença ces observations sur un plan plus vaste, et trouva directement cette constante, qui est précisément la même que M. Delambre avoit précédemment déterminée par ses observations de Bourges et par la totalité de celles de M. Piazzi : en sorte que cet élément si important et si délicat, trouvé avec tant d’accord par des méthodes si différentes, paroît maintenant établi avec toute la certitude qu’on pourroit désirer. La nouvelle table donnée par M. Lapiace d’après cette constante, étendue jusqu’à l’horizon par une analyse ingénieuse et savante, diffère en général assez peu de la table que M. Delambre avoit calculée par des moyens purement astronomiques, et ne s’en écarte un peu que vers l’horizon, où les bonnes observations sont rares, et heureusement peu nécessaires. Les variations brusques et irrégulières que les réfractions éprouvent tout près de l’horizon, paroissent de nature à échapper toujours au calcul ; elles ne semblent dépendre