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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/127

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ASTRONOMIE.

ni du baromètre ni du thermomètre dans le lieu de l’observation. Il résulte encore d’expériences trèsrintéressantes de M. Biot, que l’eau en vapeurs, répandue dans l’atmosphère, ne peut avoir aucune influence Sensible sur les réfractions : ces variations dépendroient dofic des coucheii d’air traversées successivement par le rayon horizontal ; et comme il sera toujours impossible de connoitre l’état de ces couches éloignées, à cet égard le phénomène échappera toujours à tous nos instrumens et à toutes nos méthodes de calcul. Ce qui peut nous consoler, c’est que ces cohnoissances, qui nous paroîssent refusées pour toujours ; ne pourroient guère être indispensables que pour l’astronome qui habiteroit les régions polaires : la table de M. Laplace suffit donc pour tous les climats accessibles à l’astronomie. Bouguer et le Gentil avoient cru que la zone torrîde exigeoît une table particulière de réfractions. Bouguer n’a pas laissé ses observations, et il est impossible de savoir au juste sur quoi son assertion est fondée : le Gentil a publié toutes les siennes ; mais il n’en avôit lui-même calculé que la moindre partie, et s’étoît considérablement trompé dans son calcul. En reprenant toutes les observations de cet astronome, M. Delambre, en 1793, est arrivé à un résultat tout opposé. Les réfractions de la zone torride sont les mêmes que belles des zones tempérées : c’est aussi ce que le célèbre voyageur M. de Humboldt a reconnu dans son voyage du Mexique ; et déjà M. le Monnier, au cercle polaire, en 1736, avoit trouvé que les réfractions y sont les mêmes qu’à Paris, dès que les astres ont atteint la hauteur où il nous importe de les observer. Cette théorie si importante, qui trouve