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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/128

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SCIENCES MATHÉMATIQUES.

son application dans tous les calculs astronomiques, et qui depuis cent ans a occupé tous les géomètres et les astronomes, a donc reçu, de nos jours, toute la certitude qu’on desiroit lui donner, ou du moins toute celle dont elle est susceptible ; elle ne peut être en erreur que d’une fraction de seconde à la hauteur du pôle, dans tous les observatoires présens et futurs.

Nous avons déjà dit que les solstices d’hiver et d’été observés à Paris, au nombre de douze, par M. Delambre, avec le cercle répétiteur, s’accordoient à donner à fort peu près la même obliquité à l’écliptique, sur-tout quand on les calcule avec la nouvelle table de réfractions ; et en diminuant la hauteur du pôle d’une demi-seconde, comme cette table l’exige, cette obliquité est la même que celle qui résulte des observations de M. Piazzi à Palerme, en été, et la même encore que M, Maskelyne a trouvée par les derniers solstices : ainsi, avec trois Instrumens différens, trois astronomes, à de grandes distances, sont parfaitement d’accord sur l’un des points les plus importans de la théorie solaire. Ce même accord s’étoit montré en 1750 ; Mayer, Bradley, Lacaille et le Gentil, ne différoient pas d’une seconde sur cet élément. La comparaison de tous ces résultats ne donneroit pourtant qu’une diminution séculaire de 46″, au lieu que la théorie semble en exiger une de 52″. Mais, d’une part, il n’est pas impossible que les observations de 1750, si on les pouvoit toutes calculer aujourd’hui avec des élémens plus sûrs (tels que la parallaxe du Soleil, qui n’étoît pas alors bien connue), avec les nouvelles Tables de réfractions et les vraies hauteurs du pôle, ne se rapprochassent sensiblement de la théorie : d’autre

part,