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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/136

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SCIENCES MATHÉMATIQUES.

M. Burg, et qui, pour la partie elliptique, se sont trouvées les mêmes exactement que celles qu’il avoit publiées dix ans auparavant, quoique, pour cette nouvelle édition, il eût calculé plus de douze cents observations de MM. Bradley, Maskelyne et Bouvard, et douze cents observations qu’il avoit faites lui-même avec le cercle répétiteur, pour déterminer les points équinoxiaux, c’est-à-dire, les points d’où se comptent les longitudes et les ascensions droites de tous les astres, sans parler de deux mille autres observations de même genre, pour déterminer les points solsticiaux et l’obliquité de l’écliptique.

Remarquons encore que, dans la première édition de ces Tables solaires, on avoit employé pour la première fois, d’après l’idée de M. Laplace, la méthode des équations de condition, maintenant universellement reconnue pour être la seule qui permette de discuter tout-à-la-fois tous les élémens de la théorie d’une planète, la seule qui puisse employer un nombre illimité d’observations dont chacune fournit tout ce qu’elle est propre à fournir, ne compte jamais que pour ce qu’elle vaut, et est toujours utile, sans jamais nuire.

L’ordre des planètes nous conduit à parler de Mercure, dont feu M. Lalande s’est occupé pendant quarante ans, et dont il a conduit la théorie elliptique à un degré de perfection qui laisse bien peu à désirer, quoiqu’il ait presque toujours, dans ses recherches, négligé les perturbations, qui, à la vérité, sont peu de chose en elles-mêmes, et produisent des effets encore moindres sur les lieux de cette planète vue de la Terre. Cependant, puisque les inégalités de Mercure surpassent encore nombre d’équations qu’on

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