Aller au contenu

Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/137

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
121
ASTRONOMIE.

n’a pas cru devoir négliger dans les Tables des planètes supérieures, il paroît convenable de donner aussi à celles de Mercure ce degré de prédsion de plus, et M. Burckhardt vient de se charger de ce travail.

Les mêmes attentions sbnt nécessaires, à plus forte raison, pour Vénus, dont les erreurs géocentriques surpassent de beaucoup les erreurs héiiocentriqùes, à raison de sa grande proximité de la Terre. D’ailleurs, cette planète intéresse particulièrement les astronomes, à qui elle a dévoilé la distance du Soleil à la Terre, et donné l’échelle commune sur laquelle se mesurent les distances réciproques de tous les corps qui circulent autour du Soleil : elle intéresse également les navigateurs, à qui son éclat permet de la comparer à la Lune, dans le crépuscule, pour la détermination des longitudes.

On n’a pas non plus négligé ces attentions pour Mars, dont la théorie a occupé en même temps trois astronomes de pays divers, M. Oriani à Milan, M. le Français-Lalande à Paris, et M. Triesnecker à Vienne.

Jupiter et Saturne sont de tous les corps du système solaire, après la Lune cependant, ceux qui permettroient le moins de négliger les perturbations ; leur masse considérable, le peu de distance qui les sépare, les soumettent à des dérangemens très-sensibles, qu’Euler et Mayer avoient calculés en partie ; Ces inégalités, dont la période n’est pas très-longue, disparoissent à des intervalles connus, et n’empêcheroient pas qu’on ne pût ; même en négligeant les perturbations ; déterminer au moins le moyen mouvehrrent et le cours elliptique de tes deux planètes : cependant les astronomes y trouvoîent des inégalités inexplicables, qui

Sciences mathématiques,                                                            Q