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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/151

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ASTRONOMIE.

ce qui est écrit en allemand, c est-à-dire, dans la langue de M. Olbers, dont i ouvrage a paru à Weimar en 1797, avec une préface et des notes de M. de Zach.

M. Legendre, en particulier, n’en avoit aucune connoissance » lorsqu’il entreprit, en 1805, de donner une nouvelle méthode toute fondée sur des principes purement analytiques : il s’attache d’abord à démontrer une idée qui a semblé paradoxale. On pensoit généralement qu’en réunissant un grand nombre d’observations, on en pouvoit, par la méthode des interpolations, conclure une ou plusieurs positions de la comète qui seroient presque exemptes d’erreurs, parce que ces erreurs se seroient presque nécessairement compensées ; et, dans cette vue, on se livroit à ce calcul préparatoire, qui est la partie la plus rebutante du problème. Ce seroit, en effet, un service essentiel à rendre aux astronomes, que de prouver que cet échafaudage est inutile. M. Legendre va plus loin ; il le croit nuisible. Les preuves qu’il en donne n’ont pas encore opéré une conviction bien entière ; et peut-être n’y a-t-il qu’un seul moyen de mettre la chose parfaitement en évidence, mais il seroit un peu long ; ce seroit d’en faire l’épreuve sur une orbite connue d’avance, de calculer sur une parabole donnée un certain nombre de lieux géocentriques d’une comète, d’altérer ensuite ces lieux sans aucune loi et de quantités inégales et qui fussent toutes dans les limites des erreurs possibles de l’observation ; de toutes ces positions altérées, on concluroit par interpolation trois lieux moyens, que l’on compareroit avec des lieux calculés directement pour les mêmes instans. Cette épreuve, appliquée à plusieurs orbites,