Aller au contenu

Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/173

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
157
ASTRONOMIE.

Tant de découvertes ont dû exciter une grande émulation parmi les observateurs ; mais aucun n avoit fes moyens de M. Herschel : en leur livrant les télescopes qu’il avoit construits, il ne leur a communiqué ni son adresse ni son infatigable activité.

Il est juste pourtant d’excepter M. Schroeter, à qui nous devons une Description de la Lune, en deux volumes, avec soixante-cinq planches, où Ion trouve détaillés, avec un soin et une patience extraordinaires, les figures, les hauteurs ou les abaîssemens des diverses parties de la Lune, avec les changemens réels ou apparens qu’il a pu remarquer dans une si longue suite d’observations. Hévétius avoit déjà, dans un grand et bel ouvrage, donné les figures de toutes les phases et la description des points les plus remarquables ; Riccioli, Cassini, la Hire et Mayer, avoient aussi donné des cartes séiénographiques dans différentes vues et suivant différentes méthodes. Mayer déterminoit tous les points par longitude et latitude ; les autres astronomes, après avoir déterminé quelques points par observation, se contentoient de peindre le reste comme ils le voyoient : ces différens portraits n étoîent pourtant d’une grande ressemblance ni entre eux ni avec l’original. M. Schroeter, sans donner de figure générale, s’est appliqué particulièrement à la description des différentes parties ; mais tous les détails ont été déterminés par des mesures directes. Il a pris soin d’y appliquer un calcul trigonométrique ; et toutes les dimensions qu’il donne sont exprimées en toises ou en pieds, et souvent il les a confirmées les unes par les autres. Si l’on peut regretter quelque chose dans cet immense travail, c’est de n’y rien