Aller au contenu

Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/175

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
159
ASTRONOMIE.

de quelques heures, indiquoient une rotation plus rapide que celle de Bianchini ; et en suivant avec assiduité les apparitions et les réapparitions de sa montagne pendant trois ans, M. Schroeter en conclut enfin la révolution de 23h 21° 19′ : sur quoi il est bon de remarquer que Cassini II avoit calculé que les observations de Bianchini pouvoient s’accorder avec une rotation de 23h 21′ ou 23h 22′.

Ces mêmes considérations de la figure des cornes ont mis M. Schroeter en état de conclure la hauteur de l’atmosphère de Vénus et la durée de ses crépuscules, suivant la méthode qu’il avoit précédemment imaginée pour la Lune.

M. Schroeter, dans ses Additions aux découvertes astronomiques, a traité avec le même soin tout ce qui concerne Jupiter, son atmosphère, le temps de sa rotation, ses satellites, leurs grosseurs, leurs diamètres en milles allemands, les diamètres de leurs ombres en secondes, leur atmosphère, leurs taches, leur rotation, qui lui paroît, comme celle de notre Lune, égale à la révolution périodique.

Pour Mercure, par des remarques pareilles à celles qu’il avoit faites sur Vénus, M. Schroeter est mené à cette conclusion, que le temps de sa rotation est, comme celui de Vénus, de la Terre et de Mars, de 24h à très-peu-près, c’est-à-dire, de 24h 4 ou 5′ que les plus hautes montagnes ont, avec le diamètre de la planète, un Rapport plus grand que celles même de Vénus, qui sont déjà plus hautes que celles de la Terre ; que ces montagnes sont dans l’hémisphère austral, comme celles de la Terre, de Vénus et de la Lune ; que l’équateur est considérablement