découverte de l’intérieur de l’Afrique, l seule partie du globe qui reste inconnue aujourd’hui. Elle s’est occupée en même temps des moyens de perfectionner la géographie de ses possessions en Europe ; et, quoiqu’elle eût déjà un grand nombre de cartes très-détaillées et assez exactes de la plupart de ses provinces, elle a jugé nécessaire d’en faire une nouvelle, fondée uniquement sur des opérations géométriques comme la carte de France. Ce travail important, commencé par le général Roy, se continue avec la plus grande activité, et il en a déjà été publié plusieurs feuilles pour la partie méridionale de l’Angleterre. Un tel exemple, donné par une nation rivale, suffit pour démontrer tous les avantages de la méthode adoptée pour la construction de la carte de France, et doit engager les autres puissances de l’Europe à l’imiter.
Il résulte de l’exposé que nous venons de faire des progrès de la géographie de l’Europe depuis 1789, que cette science marche à grands pas vers sa perfection.
Il est d’usage, dans tous les livres de géographie, de placer l’Asie immédiatement après l’Europe, ensuite l’Afrique et l’Amérique ; mais un ordre plus méthodique qu’exige l’état actuel de nos connoissances, et que nous indiquons ici pour le progrès de la science, est de placer l’Afrique après l’Europe, et comme la suite d’un même continent, parce que les côtes occidentales de l’Europe et de l’Afrique, réunies, forment le pendant des côtes orientales de l’Amérique, et que ces deux côtes opposées sont les limites de l’océan Atlantique, l’une des grandes divisions du globe adoptées par les marins.
Il n’y a guère qu’environ vingt ans que la géographie
