annonce qu’il part le même jour pour se rendre à Bornou ; que de là il ira à Kachua avec la grande caravane qui part tous les ans » dans cette même saison, de Bornou pour le Soudan, et qu’ensuite il tentera de nouvelles découvertes à l’ouest et dans le cœur de l’Afrique. Dans la lettre qu’il écrivit du Caire avant son départ, il prie de recommander aux consuls Anglois de Tripoli et d’ailleurs, de jie jamais s’informer de lui aux Fezzaniens : des informations quelconques, dit-il, prises au sujet d’un Chrétien, donneroient lieu à mille soupçons et pourroient lui devenir funestes.
La cour d’Espagne vient d’envoyer aussi dans les mêmes contrées M. Domingo Badia, commissaire des guerres, homme fort instruit et intrépide, qui est déterminé à braver tous les dangers, et à ne pas revenir sans avoir rempli sa mission ; il est accompagné de M. Simoa de Rocxas. Avant leur départ, ils ont cru devoir aller consulter la société Africaine, et ils se sont rendus à Londres, d’où ils sont partis pour l’Afrique.
On s’occupoit également en France, depuis plusieurs années, des moyens de découvrir l’intérieur de l’Afrique. La classe des sciences morales çt politiques de l’Institut national a proposé aussi, il y a quelques années, pour sujet du prix de géographie, de comparer la description de l’Intérieur de l’Afrique de Ptolémée, avec tout ce qui avoit été écrit depuis par les différens auteurs.
Le voyage de M. Wadstrom dans l’intérieur des terres situées au nord des îles de Loss, fait en 1788, aux frais des cours de Suède et de France ; l’ouvrage intéressant publié par M. Golberry en 1802, sous le titre modeste
