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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/200

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SCIENCES MATHÉMATIQUES.

de Fragmens d’un Voyage en Afrique ; le Voyage au Sénégal, publié la même année par M. Durand, qui a résidé longtemps dans ce pays, et s y est occupé de projets de découvertes ; les deux nouveaux Voyages publiés par M. Labarthe, d’après les mémoires de M. Lajaille sur le Sénégal, et de M. Denis Bonaventure sur la côte de Guinée ; tous ces ouvrages sont autant de monumens qui attestent l’ardeur des François pour les découvertes de l’Afrique. Mais l’ouvrage le plus important et le plus utile aux progrès de la géographie de l’Afrique, est le résultat des opérations géométriques et des recherches en tout genre qui ont été faites par l’armée Françoise en Égypte.

Une autre expédition militaire, moins brillante, nous a procuré encore, sur une partie de l’Afrique, des connoissances assez satisfaisantes. Les Anglois, devenus maîtres du cap de Bonne-Espérance en 1797, désirèrent connoître plus particulièrement cette belle contrée, qu’ils envioient depuis long-temps, et qu’ils se proposoient de garder. Plusieurs voyages furent entrepris successivement dans ses différentes parties, par ordre du comte de Macartney, qui en chargea John Barrow, l’un de ses secrétaires. La relation de ces voyages, imprimée en 1801, contient des observations intéressantes sur la géologie et la géographie de cette contrée, et une carte nouvelle dressée d’après tous les matériaux recueillis dans ces expéditions. Les latitudes des principaux points ont été observées, et les distances et gisemens pris avec beaucoup d’exactitude ; de sorte que ce voyage est un de ceux qui ont le plus contribué aux progrès de la géographie. La colonie du cap de Bonne-Espérance est, après l’Égypte, la partie de

l’Afrique