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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/208

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SCIENCES MATHÉMATIQUES.

Des lettres du capitaine Baudin, datées du port Jackson ; ont annoncé que M. Flinders étoit parti des ports d’Angleterre six mois après lui, pour aller reconnoître le reste des côtes de la Nouvelle-Hollande ; qu’il avolt visité déjà toute la côte du sud, où ils s’étoient rencontrés ; et qu’après avoir pris de nouvelles provisions au port Jackson, il dirigeoit sa route au nord le long des côtes orientales, d’où il devoit passer dans le golfe de Carpentarie, et suivre ensuite les côtes occidentales. On sait que M. Fiinders, après avoir reconnu la côte du sud de la Nouvelle-Hollande, a été visiter la côte orientale, et s’est avancé jusque dans le golfe de Carpentarie ; il y perdit son bâtiment, et ne put suivre les côtes occidentales, qu’il devoit également visiter. De la relation de son voyage, jointe à celles de Dentrecasteaux et du capitaine Baudin, qui s’impriment en ce moment, doit résulter une connoissance assez précise des côtes de cette île immense, qui a été négligée si long-temps, et qui deviendra peut-être bientôt redoutable à toutes les puissances de l’Asie. Les progrès rapides de la nouvelle colonie Angloise donnent lieu d’espérer que l’intérieur, dont on n’a encore aucune idée, ne tardera pas long-temps à être connu.

Les Hollandois sont les premiers des Européens qui aient abordé les côtes de la Nouvelle-Hollande, et qui en aient fait la découverte. Ils ont fait visiter à différentes reprises les côtes du nord, celles de l’ouest et partie de celles du sud, et il en a été dressé des plana détaillés et des cartes particulières qu’il seroit bien important de retrouver aujourd’hui. Il est digne de remarque qu’ils n’ont formé aucun établissement dans une terre qui

étoit