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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/210

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SCIENCES MATHÉMATIQUES.

du côté du pôle austral, jusqu’au point d’éprouver un froid très-rigoureux et de n’avoir que quelques heures de jour.

La carte du muséum Britannique, dont on a beaucoup parlé dans ces derniers temps, et que plusieurs personnes ont cru avoir servi de guide au capitaine Cook pour sa belle découverte de la côte orientale de ia Nouveile-Hollande, paroît à M. Buache n’être que le résultat des premiers renseignemens que les Européens ont cherché à se procurer sur toutes les parties de l’Inde dès les premières années de leurs navigations dans ces parages. La configuration des côtes, ainsi que les détails que cette carte présente dans la place qu’occupe la Nouvelle-Hollande, sont la copie d’une esquisse grossière faite par quelque pilote Maure, et nullement le résultat d’une découverte faite par des vaisseaux Européens.

Le voyage du capitaine Baudin ayant eu lieu peu de temps après la lecture du mémoire dont nous venons de donner une idée. M. Buache se trouva dans le cas de faire de nouvelles recherches pour le succès du voyage. Ces recherches lui firent entrevoir que la Nouvelle-Hollande avoit été connue de tous les temps ; elles le confirmèrent en même temps dans l’opinion qu’il avoit conçue de la nature du pays, et il se détermina à supprimer son mémoire, qui ne pouvoît plus offrir que des considérations de peu d’intérêt. Il se borne à exposer ici le résultat de ses dernières recherches. La Nouvelle-Hollande lui paroît être cette grande île que l’Édrisi nomme Malai, et qu’il dit être la plus grande de toutes les îles. « Elle est, ajoute-t-il, à douze journées de l’île Sauf ; elle s’étend de l’ouest à l’est. Du côté de l’ouest, elle se joint à la côte des