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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/211

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GÉOGRAPHIE ET VOYAGES.

Zinges ou du Zanguebar ; et de là elle se dirige au nord-est, jusqu’à ce qu’elle atteigne les côtes des Lines. » On reconnoît à cette description la terre inconnue méridionale que Ptolémée supposoit s’étendre au sud de la mer de l’Inde, depuis l’extrémité connue de la côte orientale d’Afrique, à laquelle elle étoit jointe, jusque vis-à-vis les parties orientales de l’Asie, où se trouvoit une autre terre inconnue à laquelle elle se joignoit également. Le nom de Malai que l’Édrisi donne à sa grande île » se trouve sur une des mappemondes Japonoises rapportées par Kaempfer ; et c’est la Nouvelle-Hollande, ou du moins sa côte nord, qui est désignée par ce nom. Si la Nouvelle-Hollande est connue depuis si long-temps, et si elle n’est habitée que par les plus malheureux de tous les peuples, il est à croire que ce n’est pas une terfe qui promette de grands avantages, et qui mérite qu’on en dispute la possession.

Ce n’est que dans ces derniers temps que l’on a commencé à avoir des renseignemens un peu satisfaisans sur les diverses contrées de l’Amérique. À l’exception de celles qui forment aujourd’hui la république des États-Unis, et que l’Angleterre avoit cherché à bien connoître pour intérêt de son comimerce et de sa navigation, tout le reste de l’Amérique septentrionale étoit couvert d’un voile épais ; et l’on ne connoissoit guère de l’Amérique méridionale que les côtes et le cours de quelques fleuves.

Les premières découvertes très-imparfaites des baies d’Hudson et de Baffin donnèrent lieu de soupçonner qu’elles communiquoient avec le grand Océan : des récits vagues de quelques navigations des Espagnols sur les côtes

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