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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/217

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GÉOGRAPHIE ET VOYAGES.

Plata, et celles du Chili et du Pérou jusqu’au golfe de Panama, ont été les premiers essais de ces grands travaux, et les cartes que nous en avons sont d’une exactitude suffisante pour la sûreté de la navigation : on y a joint d’ailleurs des plans particuliers, faits avec le plus grand soin, des principaux ports et mouillages de ces côtes. Les côtes et les îles du golfe du Mexique ont été reconnues avec plus d’attention encore : on a cherché à déterminer par des observations la position des principaux caps, des ports ou mouillages, des îles et roches dangereuses, les acores des bancs, et généralement de tout ce qui peut servir de point de reconnoissance aux navigateurs. Nous jouissons déjà de plusieurs cartes pour cette partie de l’Océan qui est la plus fréquentée, et l’on s’occupe à rédiger les autres.

La France et la République Batave ont des plans détaillés des côtes de leurs Guianes, qui n’attendent que le résultat de quelques observations astronomiques pour pouvoir être employés utilement ; et une seule expédition suffit pour procurer cet avantage. De toutes les côtes de l’Amérique méridionale, il ne reste donc à reconnoître que celles du Brésil, et l’on a fait déjà à Rio-Janeiro et à Saint-Paul des observations astronomiques qui commencent à les rectifier.

Il n’est pas aussi facile d’obtenir des connoissances bien positives sur l’intérieur de cette partie de l’Amérique qui est occupée par un grand nombre de nations sauvages, la plupart indépendantes des Européens, et leurs ennemies. Cependant on peut espérer, pour la géographie, de nouvelles lumières et des secours abondans du grand

Sciences mathématiques.                                                            C c