y a fait aussi quelques découvertes assez intéressantes, telles que le groupe de Duff, situé au nord de l’île Sainte-Croix, l’île de Rotumah, les îles Fiji, et plusieurs des îles de l’archipel des Carolines. Ces dernières, situées sur la route qui mène du port Jackson à la Chine, et qui est aujourd’hui très-fréquentée, attirent encore lattention des navigateurs par les mœurs douces et paisibles des habitans déjà connus de cet archipel, qui permettent d’en attendre un bon accueil, une réception amicale, et des secours dans le besoin. Les Espagnols s’occupent plus particulièrement de la reconnoissance de cet archipel, et ils y ont déjà fait plusieurs découvertes intéressantes.
Il nous reste à parler des dernières découvertes qui ont été faites dans les mers de Tartarie et du Japon par le capitaine Anglois William Broughton, depuis 1796 jusqu’en 1798, et par le capitaine Krusenstern, commandant les bâtimens Russes la Nadesdha et la Neva dans les années 1805 et 1806. Pour en donner une juste idée, il nous suffit de dire qu’elles ont confirmé, dans toute leur étendue, les belles découvertes de la Pérouse, ainsi que les anciennes découvertes des Hollandois, et qu’elles ont achevé, en grande partie, ce qui restoit à faire pour compléter la reconnoissance entière de cette partie du globe, sûr laquelle on a disputé si long-temps. Broughton a ajouté à nos connoissances celle du détroit de Sangaar, qui sépare le Japon du Jedso, et qui n’étoit point encore connu des Européens. Il a suivi ensuite la côte occidentale de l’île de Jedso, dont la Pérouse n’avoit vu que l’extrémité nord qui est placée sur le détroit de son nom. Krusenstern a déterminé avec la plus grande précision la position de Nangasaki et celle
