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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/228

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SCIENCES MATHÉMATIQUES.

du détroit de Sangaar ; il a reconnu, comme Broughton ; mais de plus près et avec plus de soin, la côte occidentale de i’île de Jedso, le détroit de la Pérouse qu’il a traversé, et ensuite la côte orientale de l’île Saghalin, l’extrémité nord de cette île, et la côte nord-ouest, qui se rapproche de la côte de Tartarie et du détroit qui a arrêté la marche de la Pérouse. Il reste, comme on le voit, peu de recherches à faire dans cette partie, et l’on doit espérer de nouveaux efforts de la compagnie de commerce Russe qui vient de former un établissement dans l’île Saghaiin.

Nous avons indiqué le plus succinctement qu’il a été possible les progrès qua faits la géographie depuis 1789 : il nous reste, pour remplir les vues bienfaisantes du Gouvernement, à présenter les moyens qui peuvent accélérer ces progrès et accroître de plus en plus la masse des connoissances. À cet égard, il nous suffira de rappeler les grandes et belles opérations qui ont été faites dans ces derniers temps, les exemples que nous avons cités, et qu’il convient d’imiter. La géographie ne peut atteindre le degré de perfection qu’il est si important de lui donner, que par le moyen des observations astronomiques et des opérations géodésiques : le Gouvernement l’a reconnu ; il a fait rédiger au dépôt de la guerre, pour l’usage des ingénieurs-géographes, toutes les instructions dont ils peuvent avoir besoin ; il a tracé la marche qu’il convient. de suivre dans toutes les opérations, et il en a ordonné l’exécution par un règlement spécial : il ne s’agit plus que de maintenir et de faire observer scrupuleusement les ordres qu’il a donnés.