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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/233

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PHYSIQUE MATHÉMATIQUE.

M. Cavendish pourroît servir à calculer la déviation du fil ; mais il faudroit y joindre la profondeur de la mer, la pente et la figure du fond, qu’il sera toujours trop difficile de déterminer avec exactitude.

Toute sa vie M. Coulomb s’étoit occupé des moyens de perfectionner les boussoles d’inclinaison et de déclinaison ; l’inclinaison sur-tout étoit bien difficile à déterminer avec quelque précision : il avoit montré les erreurs des anciennes boussoles, et présenté des moyens qui n’avoient pas les mêmes inconvéniens ; il avoit perfectionné la méthode de Mitchell pour donner au barreau le plus haut degré de magnétisme. MM. Borda et Laplace avoîent trouvé des formules pour calculer les inclinaisons par le nombre d’oscillations observées. M. Gilpin, dans les Transactions philosophiques, a publié une suite considérable d’observations faites avec un soin extrême, qui prouvent que l’inclinaison, tout aussi-bien que la déclinaison, est sujette à des variations diurnes, et à un mouvement continuel et progressif qui paroît de cinq minutes ; dont ellç diminue maintenant chaque année. Le même mémoire renferme une longue suite de variations, soit diurnes, soit séculaires, de la déclinaison. M. de Cassini a publié un grand nombre d’observations de même genre, qu’il a faites avec une boussole construite d’après ses idées ; et dont il nous a donné la description. Une autre boussole, dans laquelle à la suspension de M. Coulomb il a su réunir les avantages du cercle répétiteur de Borda, sert encore aux observations qu’on fait journellement à l’Observatoire impérial. M. de Humboldt vient d’exécuter un travail encore plus considérable sur les variations diurnes

Sciences mathématiques.                                                            E e