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Page:Delambre - Rapport historique sur les progrès des sciences mathématiques, 1810.djvu/278

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SCIENCES MATHÉMATIQUES.

On doit à M. Conté une machine à graver toutes les lignes régulières avec rapidité, précision, et avec toute la pureté désirable ; elle sert particulièrement à tracer les ciels, les fonds et les formes darchitectiure.

La composition de cet instrument consiste principalement dans une table solide, bien dressée, sur laquelle on fixe les planches à graver ; dans une régie à double équerre et à coulisse, qui se transpose d’un bord à l’autre de la table parallèlement à elle-même, et qui sert de guide au burin ; et dans une vis qui conduit la règle, de manière qu’on peut faire parcourir à celle-ci, et par reprises, des espaces égaux ou variés, suivant l’effet que doit produire la gravure : le burin, que l’on conduit à la main, enlève la matière à des profondeurs que l’on varie à volonté pour obtenir des teintes de toutes les manières.

M. Richer a inventé un chariot de presse d’imprimerie, muni d’un mécanisme qui opère les changemens de numéros suivant l’ordre naturel des chiffres, depuis 1 jusqu’à 9999, par le simple mouvement que lui donne l’ouvrier qui conduit la presse.

Ce mécanisme, qui réunit à beaucoup de solidité toute la perfection d’exécution nécessaire à son objet, a été employé avec un très-grand succès à l’impression du papiermonnoie. Cette invention procure une économie d’environ les neuf dixièmes de la main-d’œuvre dans le simple changement des numéros, à mesure qu’on imprime.

M. Guillaume, sous-officier au corps impérial du génie, a inventé et fait exécuter une charrue avec avant-train, propre au labour des terres légères, et où l’auteur a établi la meilleure ligne de tirage possible pour diminuer la